Alabama : et les droits des femmes dans tout ça ?

Salut !


Bon alors aujourd'hui vous allez découvrir une nouvelle partie de moi. Parce que je suis extrêmement énervée par ce qui se passe en Alabama en ce moment.



Mercredi dernier, la gouverneure de l'Alabama a signé la loi la plus restrictive du pays : elle interdit l'avortement (IVG) même en cas de viol et d'inceste. 


Ce qu'il se passe actuellement aux États-Unis, c'est qu'une demi-douzaine d’états (contrôlés par des républicains) ont récemment voté des textes limitant le droit à l'avortement. Leur but est de se retrouver devant la Cour Suprême des États-Unis pour la convaincre de reconsidérer ce droit partout dans le pays. Cette Cour Suprême dominée par des conservateurs, va réexaminer l'arrêt Roe Vs Wade de 1973 qui légalise l'avortement dans ton le pays.

Ce que je trouve aberrant, c'est quand 2019, au lieu d'évoluer au niveau des droits des femmes, on régresse en supprimant des droits acquis auparavant (beaucoup doivent se retourné dans leurs tombes). 

Le souci c'est que Trump n'a jamais caché son opinion sur l'avortement (en mai 2018 il était invité à un gala d'une organisation anti-avortement). Les "pro-vie" gagnent de plus en plus de terrain aux États-Unis car depuis le début de l'année 2019, 300 nouvelles règles ont été mises en place afin de limiter l'accès à l'avortement.
Par exemple, en Géorgie, la loi anti-avortement interdit l'IVG dès la détection d'un signe cardiaque chez l'embryon (c'est-à-dire à 6 semaines de grossesse, là où beaucoup de femmes n'ont pas encore conscience de leur grossesse).

Revenons au texte de loi de l'Alabama. Il interdit aux médecins de pratiquer un avortement, peu importe le stade de la grossesse même en cas de viol ou d'inceste. La seule exception (rationnelle dans tout cette idiotie) est si il y a un risque vital pour la mère ou si il y a une anomalie létale du fœtus.
Les médecins qui effectueront des avortements en dehors de ces deux raisons risquent 10 à 99 années de prison.

Du coup, si une jeune fille vit dans l'Alabama, qu'elle se fait violer par un inconnu ou par un membre de sa famille et qu'elle tombe enceinte, elle ne pourra rien faire. Il lui restera deux options : soit elle garde cet enfant qui n'a rien demandé, dont elle ne voulait pas et qui malheureusement lui rappellera cette horrible chose qu'elle a vécue ; soit elle trouve un "médecin" prêt à pratiquer un IVG mais de façon clandestine, mettant sa vie en danger.
Est-ce normal qu'en 2019, des femmes avec des aiguilles à tricoter dans l'abdomen arrivent aux urgences parce que l'IVG est interdit ? Est-ce normal qu'un droit, que nous les femmes, nous avons acquis, soit remis en cause et supprimer par des hommes ? Doit-on rappeler qui a un utérus, qui vit une grossesse ? Pas les hommes.

Alors qu'on soit pour ou contre le droit à l'avortement, il faut que nos sœurs américaines se battent car le gouvernement commence petit à petit à brider leurs droits. Il commence à s'attaquer à un droit puis un autre, et encore un autre... et petit à petit les femmes se retrouveront comme dans les années 20 ? Je n'espère surtout pas. Une idéologie conservatrice ne doit pas limiter les droits des femmes, surtout pas dans notre société qui est évoluée.

En tant que femmes, ça m'effraie que l'on peut à l'heure actuelle, nous supprimer nos droits d'un claquement de doigts. Peut-être qu'avec ce claquement de doigt on devrait supprimer tous ces cons finalement...


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